PSA devrait annoncer, à l’issue du conseil de surveillance du 18 février, les modalités de l’accord de recapitalisation de l’entreprise.
A l’issue des négociations en cours, le chinois Dongfeng, l’état français et la famille Peugeot devraient se partager chacun 14% des parts de l’entreprise et des droits de votes associés.
Dongfeng et l’état Français apporteraient chacun 800 millions d’euros, le reste de l’augmentation de capital, jusqu’à 3 milliards d’euros, passant par la vente de nouveaux titres aux détenteurs actuels d’actions du groupe. Dans ce cadre, les salariés de l’entreprise pourraient bénéficier de facilités particulières, sous la forme d’un abondement par PSA lors de l’achat de nouvelles actions.
La position de la CFTC :
La recapitalisation du groupe, compte tenu de la situation que traverse PSA depuis deux ans, nous apparait aujourd’hui comme incontournable. Mais le simple apport d’argent frais, même à hauteur de 3 milliards d’euros ne devrait pas être une fin en soi. C’est pourquoi, la position défendue par certains, de fermer la porte à de nouveaux entrants, en réservant l’augmentation de capital à la famille Peugeot et au marché, ne nous apparaissait pas être à la hauteur des défis qui nous attendent. L’accord qui se dessine, avec un acteur tel que Dongfeng, et dans la mesure où il comportera également des aspects industriels et commerciaux, nous semble être une meilleure solution.
Le risque principal d’une entrée au capital de Dongfeng était que PSA passe sous majorité chinoise, renforçant ainsi les incertitudes sur l’avenir et l’indépendance de l’entreprise. La CFTC avait d’ailleurs alerté Monsieur le Premier ministre sur cet aspect du dossier, dès le 3 janvier. L’entrée de l’état au capital, au même niveau que Dongfeng, et les garanties négociées assurant le maintien pendant 10 ans des rapports de forces entre les trois actionnaires principaux nous rassurent sur ce point.
Pour autant, si les annonces qui se dessinent peuvent nous permettre de passer un cap difficile en nous offrant de nouvelles opportunités de développement, les difficultés restent devant nous.