Les responsables syndicaux CFTC de PSA se sont réunis jeudi 17 octobre pour prendre position sur propositions de la direction du groupe, présentées dans la dernière version du Nouveau Contrat Social et dans ses annexes.
A la question posée : faut-il donner notre accord à la mise en œuvre de ce projet, tous les délégués syndicaux, à une exception près, ont répondus par l’affirmative !
Que peut-on retenir des discussions menées, tant au niveau des différents établissements du groupe, que de la réunion des délégués syndicaux de jeudi dernier ?
- Même si la décision a été prise à la quasi unanimité, faire le choix du “oui” n’a pas été une décision facile à prendre. Comme nous l’avions mentionné dans un précédent article (visible ici), certaines mesures du contrat social remettent en cause des acquis sociaux, et le gel des salaires prévu pour 2014 se traduira par une baisse du pouvoir d’achat des salariés du groupe.
- La situation du groupe est suffisamment grave pour justifier des mesures exceptionnelles. En cela, la CFTC continue de suivre les rapports d’expertises rendus par les cabinets Sartorius et SECAFI (ce dernier au moins, ne pouvant, de part son origine, être taxé d’être “favorable au patronat”, cf cet article de Challenges par exemple)
- Même si toutes nos demandes n’ont pas été satisfaites, les contreparties proposées dans l’accord, présentent des avancées importantes pour bon nombre de salariés. Parmi celles-ci, on retiendra notamment :
- Les sites de production français vont voir leur avenir préservé au-delà de 2016 (chaque site se voyant confié d’ici 2016 la production d’un nouveau véhicule, on voit mal PSA fermer un site, juste après y avoir investi massivement pour adapter les chaines de production)
- Recherche et Développement continueront d’être massivement localisés sur le sol français. Tous les sites de français seront donc maintenus
- Les baisses de salaires, en cas d’activité partielle importante, seront moins fortes que dans l’ancien système.
Convaincue que l’avenir du groupe et de ses salariés était menacé, la CFTC a donc fait le choix du “oui”. Mais si elle a pu le faire aujourd’hui, c’est aussi parce qu’elle a, avec d’autres organisations syndicales, travailler à améliorer les propositions de la direction pour faire en sorte de limiter au maximum les effets négatifs de ce “nouveau contrat social”. C’est aussi ça le syndicalisme participatif et responsable dont nous nous réclamons !