Peugeot : les forces en présence

Le conseil de surveillance de PSA se réunissait ce soir. A cette heure, rien n’est encore sortie de cette réunion. A l’ordre du jour de cette séance, le choix entre deux manières de recapitaliser l’entreprise, avec éventuellement en effet collatéral, un changement à la tête du conseil de surveillance. Selon la presse en effet, la présidence de Thierry Peugeot pourrait être remise en question, l’état voyant d’un bon œil son remplacement par Louis Gallois (nommé au conseil de surveillance en février 2012, à la suite de la garantie de 7 milliards accordés par l’état à BPF).

En attendant de savoir ce qui se décidera, ou non, ce soir, examinons quelles sont les forces en présence à la tête de PSA.

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Rencontre entre Carlos Tavares et les organisations syndicales : le changement dans la continuité

La réunion du comité de liaison du Comité de Groupe Européen de PSA qui se tenait hier (17/01/2014), a fourni l’occasion à M Tavares, accompagné de M Varin, de rencontrer les organisations syndicales de PSA.

Il était encore trop tôt pour que M Tavares puisse nous faire part des orientations stratégiques qu’il aura à cœur de mettre en place lorsqu’il aura pris la tête de notre Groupe. Exercice de style traditionnel, lorsque l’exécutif change de tête (sans révolution de palais), l’heure est encore au “changement dans la continuité”. M Tavares se donne d’ailleurs 100 jours pour établir un diagnostic précis de la situation de l’entreprise. En attendant, il reprend effectivement à son compte la priorité actuelle de Philippe Varin, celle de la réduction de la consommation de cash, se l’appropriant d’une formule : « cash is king ». Mais comment aurait-il pu en être autrement, dans un groupe qui affichait l’année dernière 200 millions de pertes par mois !

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Application du NCS en 2014 : les RTT

Les 11 jours de RTT par an ont été maintenus chez PSA, mais le Nouveau Contrat Social introduit un certain nombre de modifications de nos modes de fonctionnement.

Les principes :

  • Les 11 jours devront maintenant être consommés dans l’année civile de leur acquisition avec une possibilité de report limitée à 5 jours maximum sur l’année suivante (cf. fonctionnement du compteur de droits individuels ci-dessous)
  • Cinq jours seront mis à disposition du collaborateur dès le 1er janvier. Ces 5 jours pourront donc être intégralement consommés dès le début de l’année, même s’ils ne seront visualisables sous NetRH qu’à la mi-janvier.
  • Cinq jours maximum seront à disposition de l’établissement pour une utilisation collective (ponts, fermeture du site d’une semaine,…). Ces jours redeviendront disponibles pour les collaborateurs, au plus tard le 30 septembre, dans le cas où l’établissement ne les aurait pas entièrement positionnés dans le planning de l’année. Les organisations syndicales signataires de l’accord ont obtenu qu’une orientation sur l’utilisation de ces JRTT collectives soit donnée, par la direction de chaque établissement, dès le mois de décembre de l’année précédente. Mais les établissements peuvent également faire mieux, en positionnant ces jours dès le début de l’année. Sur le Pôle Tertiaire de Poissy par exemple, et suite aux négociations locales, l’annonce a été faite, lors d’un CE extraordinaire le 6 janvier, que seul 4 jours seront utilisés en 2014 au titre des JRTT collectives. Avec pour conséquence, la mise à disposition immédiate d’une journée supplémentaire pour une utilisation individuelle.
  • Une journée de RTT sera réservée par l’établissement au titre de “la journée de la solidarité” (en pratique, le lundi de pentecôte)
  • L’indemnisation des jours de RTT ne sera plus possible en dehors des 12 cas ci-dessous :
  1. Achat de la résidence principale et gros travaux fiscalement déductibles
  2. Mariage ou PACS du salarié
  3. Naissance ou adoption d’un troisième enfant
  4. Difficultés financières particulières (situation de surendettement ou autre sur examen et avis de l’assistante sociale)
  5. Cessation du contrat de travail
  6. Invalidité du salarié ou de son conjoint (classement en 2ème ou 3ème catégorie)
  7. Décès du salarié ou de son conjoint
  8. Souscription au PEE
  9. Congé individuel de Formation (CIF)
  10. Etudes supérieures des enfants
  11. Achat d’un véhicule neuf
  12. Détachement international

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Réorganisation de la DSIN : le point de vue de la CFTC. Quels enseignements pour les autres Directions ?

Mercredi dernier M. Perrard présentait devant les organisations syndicales du Pôle tertiaire réunies en « CE extraordinaire », les grands principes de « l’évolution des modes de fonctionnement et de l’organisation » de la direction informatique du Groupe (la DSIN : Direction des Systèmes d’Information). Il s’agissait d’une procédure « d’information consultation », qui consiste à demander l’avis des organisations syndicales, sans que la direction ait à en tenir compte… A l’issue de cette consultation les organisations syndicales  présentes à ce CE, ont donné un avis favorable à ce projet, à l’exception de la CFTC qui s’est abstenue, en attendant de recevoir des réponses aux questions posées en séance.   Lire la suite

PSA, GM, DongFeng : entre grandes manoeuvres et coups tordus

Rumeurs, informations nationales et internationales, communications officielles ou officieuses : il devient de plus en plus difficile de comprendre où va le Groupe PSA et qui tire les ficelles. Bilan d’étape et tentative d’analyse :

Revenons sur les annonces de ces dernières semaines.

  • 24 novembre : annonce de la nomination de M Carlos Tavares, ex-numéro 2 de Renault, pour succéder à M Varin en 2014.
  • 5 décembre : GM annonce le retrait d’Europe de sa marque Chevrolet, pour se concentrer sur ses marques Opel/Vauxhall.
  • 9 décembre : Le Trésor américain cède les parts qui lui restait  au capital de GM, pour 1,2 milliard de dollars (873 millions d’euros), marquant ainsi la fin de sa participation au capital de l’entreprise.
  • 10 décembre : nomination, à compter du 15 janvier 2014, de Mary Barra, au poste de Directrice Générale de GM, à la place de Dan Akerson.
  • 12 décembre matin : PSA annonce en CCE que notre groupe produira à Sochaux les remplaçantes de l’Opel Zafira et de la Peugeot 3008 (sur plateforme PSA “EMP2”). Confirmation également de négociations en cours avec DongFeng (et différents acteurs), pour une entrée au capital de PSA. Dans un communiqué, PSA assure que Géneral Motors serait prêt à soutenir l’arrivée d’un nouvel actionnaire à son capital : “Dans cette hypothèse, GM exercerait les droits de vote attachés aux actions Peugeot S.A. alors en sa possession, pour voter en faveur de cette opération”.
  • 12 décembre après-midi : GM annonce qu’il va vendre, auprès d’investisseurs institutionnels, toutes les parts de PSA qu’il détient.
  • 13 et 14 décembre : aucune annonce, Ouf !

Les analystes ont été nombreux à se pencher sur ces annonces. Nous y reviendrons, mais commençons par décrire le panorama industriel qui s’est dessiné au fil des différentes annonces. Lire la suite

“Une hirondelle ne fait pas le printemps” … D’accord, mais alors, c’est pour quand le printemps ?

Le mois de novembre aura vu PSA faire les frais d’une communication nationale dévastatrice pour l’image de notre Groupe. On citera pêle mêle :

  • Le Figaro : « PSA poursuit sa cure d’amaigrissement »
  • L’Humanité : « Automobile PSA s’apprêterait à supprimer 3.500 »
  • Le Monde : « Combien d’emplois PSA va-t-il vraiment supprimer ? »
  • Les Echos : « PEUGEOT : PSA se prépare à supprimer 3.450 postes en France en 2015 »

Suivi, bien sûr, des non moins traditionnels démentis :

  • Challenges : « PSA Peugeot Citroën dément la suppression de 3.450 postes pour 2015 »
  • L’Express : « PSA dément supprimer 3450 postes en France en 2015, mais… »

Comme toujours la réalité est plus complexe que ce qui est rapporté par les uns ou les autres. Le « bon » chiffre devrait se situer aux alentours de 2450 départs, dans le cadre des dispositifs de type GPEC/DAEC, compensés partiellement par 550 recrutements en CDI (détails sur le site). Lire la suite