La CFTC avait mis en préalable à sa signature, le maintien du pouvoir d’achat de tous les salariés de l’entreprise.
En refusant d’attribuer des augmentations générales à tous ses salariés à la hauteur de l’inflation (2,8%), en limitant les augmentations individuelles à 43% de ses effectifs, la Direction du Groupe Stellantis nous demande d’accepter une stagnation des salaires pour 88% des ouvriers, et une baisse de pouvoir d’achat de près de 3% pour 24% des autres catégories socioprofessionnelles (TAM et Cadres). Pour la CFTC, c’est inacceptable de la part d’une entreprise qui, en 2021, aura dégagé plus de 13 milliards de bénéfices !
La Direction affiche fièrement qu’elle distribuera cette année un minimum de 4000 € bruts, d’intéressement et de participation à ses salariés. Ces 3 612 € nets, nous en sommes d’accord, sont loin d’être négligeables. Mais la Direction oublie de mentionner qu’une partie de cette somme ne fera que compenser les pertes de salaire subies par un grand nombre de salariés du Groupe lors des très nombreuses semaines d’activité partielle. Elle oublie de préciser qu’elle a refusé de reconduire en 2022 la prime de pouvoir d’achat (PEPA), et que les sommes versées en cette année de bénéfices exceptionnels seront moins importantes qu’en 2020 ( 3 621€ contre 3 760 en 2020, prime PEPA incluse). Enfin, elle oublie de préciser qu’elle distribuera 26% de ses bénéfices à ces actionnaires et qu’une répartition à parts égales entre salariés et actionnaires aurait permis des marges de manœuvre sans commune mesure avec ce qui nous a été proposé lors des négociations salariales de cette année.
La CFTC a su accompagner la transformation de PSA lorsque notre entreprise était en difficulté. Les efforts consentis par tous avaient permis à notre entreprise de redevenir bénéficiaire, puis de reprendre en main sa destinée en rachetant Opel et en fusionnant « entre égaux » avec FCA.
Durant toutes ces années, la Direction n’a cessé de nous répéter : « la performance protège ». Il serait temps, aujourd’hui, qu’elle fasse en sorte que la performance de l’entreprise protège, aussi, le pouvoir d’achat de ses salariés.