Dans un courrier adressé aux délégués syndicaux centraux le 26 septembre, la CGT propose aux organisations syndicales de lancer une journée d’action nationale jeudi 3 octobre. Vous trouverez ici la lettre de la CGT, et ci-dessous la réponse de Franck Don, délégué central CFTC :
Objet : Réponse à votre lettre du 26 septembre relative à votre proposition de faire du jeudi octobre 201-3 une journée nationale d’action chez PSA.
Monsieur Le Délégué Syndical Central CGT,
Je tiens à vous rappeler qu’à ce stade nous sommes toujours en négociation.
Je ne reviendrai pas dans ce courrier sur toutes les propositions déjà faites par la CFTC et les autres organisations syndicales pour faire évoluer les positions de la direction. L’objectif est de trouver un accord préservant les intérêts de TOUS. Je dis TOUS de manière volontaire car il ne faut pas oublier qu’une entreprise n’existe pas sans salariés mais le contraire est également vrai.
Les experts indépendants SARTORlUS et SECAFI (dont la CGT ne peut pas mettre en doute l’impartialité) ont conclu que la situation du groupe PSA, et donc de ses salariés, était en danger.
Nous ne souhaitons pas en faire un combat politique mais un combat de raison en trouvant des solutions pour chaque collaborateur de l’entreprise. Nous ne souhaitons pas renouveler votre expérience d’Aulnay en envoyant certains salariés à pôle emploi pour 20 000€, après leur avoir fait croire que la non fermeture du site serait rendue possible par la lutte.
C’est la raison pour laquelle depuis le début la CFTC tient le même discours. Celui de se battre pour ne laisser personne au bord de la route.
La CFTC partage votre point de vue pour acter que les conditions ne sont pas encore réunies pour apposer une signature au contrat social. Conformément à nos valeurs, nous nous battrons jusqu’à l’ultime réunion pour obtenir le meilleur accord.
Les mouvements de grève sont pour nous l’ultime recours. En cas d’échec des négociations, et seulement à ce moment-là, la CFTC prendra ses responsabilités après avoir consulté la base.
C’est la raison pour laquelle, la CFTC ne se joindra pas au mouvement que vous lancez le 3 octobre. Nous vous donnerons rendez-vous à l’issue du processus de négociation en cours.
Le temps est encore à la négociation. La CFTC compte sur vous pour appuyer et compléter les propositions qu’elle a présentées à la direction et ainsi parvenir à l’accord le plus équilibré possible.
Salutations syndicales